Rouflaquett(e)

jeudi 22 mars 2012

Ma sélection des jeux indépendants les plus cools du monde

Sous ce titre à la fois modeste et racoleur, se cache en fait une mission, un devoir, une promesse non-tenue depuis trop longtemps.
À force de vous rabattre les oreilles avec ces divers logiciels "fantastiques, nan mais vraiment trop biens quoi, tu dois le tester", les voici enfin rassemblés ici, dans l'espoir d'illuminer votre vie en vous faisant découvrir certaines perles vidéo-ludiques méconnues.

Le terme "indépendants" désigne évidemment un champ très vaste de créateurs. On y trouve des amateurs passionnés tout comme de véritables studios qui s'encanaillent en essayant des modes de financement alternatifs. Cela va d'engagés politiques furieux à d'autres qui se foutent complètement de la question, et vont simplement à ce qui leur semble le plus naturel.

Dans la sélection très subjective qui va suivre, on trouvera essentiellement des jeux gratuits, et dont l'auteur est une seule personne ou un tout petit groupe.
On ne trouvera que des choses auxquelles j'ai beaucoup joué, et comme je suis allergiques aux abonnements et inscriptions, rien qui ne vienne des grandes plateformes de ventes, parce que merde.

La sélection comprend 22 jeux. Comme ils sont tous très différents, il m'est impossible de définir un classement. Je me suis donc contenté d'établir trois catégories de format pour plus de lisibilité (les petits jeux à parties rapides/les intermédiaires/les grands jeux à scénario).
J'ai tenté à chaque fois un petit texte, histoire de vous aider à choisir l'heureux élu à qui vous accorderez votre première danse. Ne soyez pas timides, ça ne vous engage à rien.



Ma sélection des jeux indépendants les plus cools du monde
Les images sont cliquables, et vous envoient là où vous pourrez chopper le jeu
(généralement le site de l'auteur)
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1 : Les fruits confits
(courts métrages)


Calamity Annie
Anna Anthropy, 2008,
simulateur de cow-boy.

Si vous êtes assez vieux pour avoir vu une Nes tourner, peut être vous souvenez vous de "Wild Gunman" un jeu qui consistait à dégainer aussi rapidement que possible pour remporter des duels vous opposant à des soudards du far-west.
Calamity Annie reprend le même principe sur PC, en le pimentant pas mal : il est possible de désarmer son adversaire plutôt que de le tuer et surtout, un scénario se déroule d'une partie à l'autre.
Il sera donc nécessaire d'y revenir plusieurs fois pour en voir l’intégralité.



EnviroBear 2000
Justin Smith, 2009, Grooaaarrr.

Vous êtes un ours, et vous avez dormi trop longtemps. L'hiver commence dans 5 minutes ! Il vous faut engraisser le plus vite possible, et pour se faire une seule solution : prendre le volant de votre voiture et foncer dans les sources potentielles de nourriture pour en récolter le plus possible... si seulement vous saviez conduire. Clic gauche : interagir avec la voiture, clic droit : rugir.




Gamma Bros.
PixelJam, 2006, starsky et hutch dans l'espace.

Un jeu de tir spatial très fin, beau et gratuit.
On incarne alternativement deux personnages. Tant qu'il en reste un de vivant, le jeu continue. On peut même se payer le luxe de se faire exploser son vaisseau et continuer à se battre en scaphandre (en poussant des cris gutturaux le couteau entre les dents). Si avec ça les aliens ne laissent pas la terre tranquille...




Garden Gnome Carnage
Daniel Remar, 2007, sa cité va exploser.

Vous contrôlez un immeuble à roulettes. À cet immeuble est accroché un élastique, auquel est suspendu un nain de jardin. En le faisant tournoyer tel un fléau, vous devez repousser les vagues de lutins du père noël qui tentent d'atteindre votre cheminée. Et si ça ne suffit pas, décrochez les briques (explosives) de l'immeuble, et lancez leur à la gueule. Et si ça ne suffit pas, appelez des renforts aériens pour leur bombarder la tronche. Jouissif et génial.



Jumpman
Andrew McClure, 2009, jeux de plateformes.

L'auteur de ce jeu ne se nomme pas McClure sans raisons : la sobriété de Jumpman n'est qu'apparente. Sous des dehors de jeu simplissime, il est en fait incroyablement retors, long et difficile. On pense le finir en une heure, puis on se dit qu'il faudra une après-midi, et après plusieurs semaines on abandonne l'idée même d'en voir la fin. Je ne le conseille qu'aux plus masochistes gavés d'amour-propre d'entre vous.



Legend of Princess
Joakim Sandberg, 200? link tooth ze paste.

Plagiaire parodique de la série des Legend of Zelda, ce jeu leur est un véritable hommage. On peut débuter l'aventure avec différentes combinaisons d'objets, qui le rendent plus ou moins dur et permettent de le rejouer de nombreuses fois, rien que pour le plaisir des décors et animations.






Magic Planet Snack
ElephantKiss?, 2010, anthropomagie.

Vous incarnez ici un pauvre mage, transformé en ver spatial géant à la suite d'une manœuvre magique malheureuse. Dévorez des planètes, bouffez des bestioles, et boulottez les sorciers adverses, qui ont pris l'apparence de burgers et autres paquets de chips.





Rescue the beagles
Nenad Jalsovec, 2008, brigitte bardot sous amphétamines.

S'il vous aimez les jeux de plateformes rapides, fluides et nerveux, alors Rescue the beagles est fait pour vous ! Il faut ici passer sans cesse de l'un à l'autre des trois niveaux de décors qui défilent à l'écran à des vitesses variables. Des cordes et des parachutent évitent de s'écraser comme une crêpe lors d'un saut trop audacieux. Mettez dés à présents vos réflexes au service d'une cause noble : sauver des chiens.






Towerclimb
Davioware, 2010 ceux-qui-marchent-debout simulator.

Vous êtes à l’intérieur d'une tour, et il faut grimper le plus haut possible. Seulement si vous tombez, vous mourrez. normal. Si une hyène vous bouffe, vous mourrez aussi. logique. Si vous touchez de la lave, des pics, un piranha géant... bref. On mourra beaucoup et avec le sourire dans Towerclimb. On commence chaque partie avec un petit inventaire d'objets (qui permettent ponctuellement de sauter plus haut, ou de se téléporter, ou d'exploser un truc), il faut ensuite les gérer correctement pour espérer arriver en haut... La version actuelle est rejouable quasi indéfiniment (les niveaux sont aléatoires). Apparemment l'auteur est en train de confectionner une version plus pêchue, mais qui sera payante...



das Überleben dem goben sprung
Mr.Beau, 2009, simulateur de HAaaaaaaaaaaaa !.

Dans ce simulateur de chute libre, le but est d'atteindre la fin d'un parcours vertical sans percuter quoi que ce soit, et de se poser peu après l'ouverture de son parachute.
Tout ça serait assez banal, si ce jeu n'était pas jouable à 7 joueurs sur la même machine. Le mode "fight" permet de latter ses adversaires à coup de pompe pour les pousser vers des obstacles durant la chute. Que le meilleur arrive en bas !



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2 : Les entremets
(mi-secs)


Desk Dungeon
QCF Design, 2010, démineur niveau 32.

Desk dungeon est né des amours contre nature d'un jeu de rôle et du démineur windows. À l’intérieur d'un espace entièrement quadrillé, votre personnage se déplace dans un labyrinthe et tente de venir à bout de tous les monstres qui y sont présents. Y parvenir demande beaucoup de calcul, de patience et de tactique, car la moindre ressource est à mettre à profit. Avec 19 classes aux fonctionnements différents, plus des environnements aux caractéristiques plus ou moins favorables, ce jeu ne cesse pas d'évoluer et d'offrir de nouveaux défis et de fait, est incroyablement addictif.



Dungeons of Fayte
Brent Ellison, 2010, épique épique et collegrammes.

Dans 4 mois, le seigneur des ténèbres viendra réduire en cendre la petite ville de Fayte. C'est le temps qu'il vous reste, à vous et à vos camarades, pour devenir de fiers combattants prêts à en découdre. Jouable à 4 sur le même clavier, Dungeons of Fayte alterne entre des phases d'exploration de donjons, et des phases d'entrainement dans la ville, ou il vous faudra choisir comment occuper votre temps judicieusement. De nombreuses situations scénarisés viennent pimenter le tout, et chaque action peut avoir une influence sur vos rencontres futurs. Avec 12 classes différentes, plus de 40 fins possibles c'est simple : on ne s'en lasse jamais.



Flotilla
Blendo Games, 2010, capitaine flam manager.

Flotilla est l'un des rares jeux de cette collection à être payant, mais je tenais à le mettre quand même parce qu'il est vachement bien. Incarnant un capitaine de flotte spatiale en phase terminale, on naviguera de planètes en planètes et de rencontres heureuses en combats. Dans un univers généré aléatoirement, on pourra croiser des monstres spatiaux, des déesses plantureuses, des yétis et des chats-rastas contrebandiers. Les combats se déroulent au tour par tour dans l'espace, et demandent pas mal de tactique.



Hyper Princess Pitch
Daniel Remar, 2011, viens dire bonjour à tatie nitroglycérine.

HPP est plus ou moins une suite à Garden Gnome Carnage. La princesse que l'on incarne ici part péter la gueule du père noël, qui ne lui à jamais donné de cadeaux quand elle était petite.
Armée de son canon à briques, et surfant sur son pote le chat, Pitch s'en va massacrer des elfes et des traineaux à grand coup d'explosions et de piledrivers. De nombreux niveaux et de très grandes subtilités de jeu permettent ici de s'en donner à cœur joie. Chaque niveau possède plusieurs parcours différents. Ce jeu hautement rejouable, deviens chaque fois plus savoureux.



Knytt
Nifflas, ????, un peu de delicatesse.

Knytt est l'équivalent vidéoludique d'une ballade dans la montagne, ou dans les bois. À la recherche d'objets, on déplace notre personnage à travers de nombreux tableaux, plus beaux les uns que les autres. On est absolument pas obligé de se presser, ni d'aller partout (mais on peut). Ce jeu ne met quasiment jamais le personnage en danger, et dans une alchimie étrange, on se surprend à explorer le vaste monde de Knytt par simple gourmandise visuelle.





Lesbian Spider Queens of Mars
Anna Anthropy, 2011, lèche ma botte esclave.

Lecteurs sado-masochistes de la rouflaquett, voici un jeu pour vous ! Lesbian spider queens of mars vous met dans la peau de la reine araignée de mars (si si), dont les esclaves (tous féminins) se sont échappés. Armée de votre sceptre de cristal, il va vous falloir les capturer à nouveau. Ce jeu serait un peu comme la rencontre de pacman et du rocky horor picture show. Parcourez les nombreux donjons de votre palais martien, et découvrez qui se cache derrière cette révolte impardonnable. Agrémenté d'une bande son géniale, le jeu n'est malheureusement jouable qu'en ligne. Seulement c'est une merveille.



Runman
Tom Sennett & Matt Thorson, 2009, monsieur courir.

Runman est le petit blob jaune le plus rapide de la terre ! Courrez et rebondissez à travers de nombreux niveaux visiblement dessinés sous paint entre deux cuites à a bière. Servi sur une musique country enthousiasmante, un jeu de course sautillant, joyeux et plein de subtilités.





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3 : Les pâtisseries
(formats grand-aigle)


Art of Theft
Ben Croshaw, 200?, gentleman cambrioleur.

"c'est le plus grand des voleuurs...
oui mais c'est un gennntlemaaan,
genntlemaaan cambrioleeeeur..."


Un jeu tout en finesse, où l'on incarne Tribly, voleur anglais qui compte bien se faire un nom dans la fameuse ville de chapow city. Il s'agira ici de dérober avec classe certains objets, en désactivant les alarmes, et en évitant d'être vu. La fin de chaque stage est notée en fonction de vos exploits, et à mesure que le jeu avance, il est possible d'apprendre de nouveaux mouvements, de se spécialiser dans différents styles de cambriole. Le tout agrémenté d'un scénario captivant : de quoi passer de nombreuses nuits blanches.



Cave Story
Daisuke Amaya, alias Pixel, 2004, vénérable ancien.

Je crois pouvoir affirmer sans trop me gourer, que Cave Story constitue le premier exemple de succès international pour un jeu indépendant (et gratuit). Désormais disponible en plus de 8 langues (grâce aux multiples traducteurs passionnés), ce grand jeu à sans doute ouvert la porte à de nombreuses générations d'auteurs alternatifs. Développé pendant 5 ans par un seul japonais, qui de la programmation aux graphismes à simplement tout fait (il à même programmé ses propres instruments de musique...). Ce jeu est une réussite à tous les niveaux : un scénario prenant, des musiques entrainantes, et de multiples fins possibles. Si on aime les jeux de plateforme et les aventures épiques impliquant sorcières et robots, il n'y à pas à hésiter.



Hero Core
Daniel Remar, 2010, le retour du roi.

Le croiseur de guerre Tetron est de retour.
Vous l'avez maintes et maintes fois détruit, et le voici une fois de plus, soulevant ses armées, projetant ses plans de conquête et de destruction.
Cette fois encore, il va vous falloir le détruire, et si possible, empêcher son retour, à tout jamais.
Dans Hero Core, vous êtes libres d'explorer tout à votre aise une vaste base, en détruisant les différents boss dans l'ordre qui vous convient. Un système de jeu très intuitif, des graphismes d'un noir et blanc somptueux et de nombreux contenus cachés. Daniel Remar est décidément super balèze.



Hydorah
Locomalito, 2010, wings of fury.

Hydorah est un jeu de tir à défilement vertical qui présente de nombreuses particularités. D'abord, il est incroyablement difficile. Ensuite, il contient de nombreuses armes et de multiples secrets. Mais surtout, Hydorah possède un scénario, qui, s'il est simplissime (les aliens sont aux portes de la terre quand le jeu débute), est raconté avec brio à travers les différents stages. Tous les niveaux ont une ambiance qui leur est propre. Comble du luxe : vous pouvez choisir différents chemins pour atteindre la fin du jeu. Entre alors en compte une dimension stratégique non négligeable : quelle amélioration aller chercher en premier ? Pour tous ceux qui aiment recommencer 1000 fois le même niveau jusqu'à le maitriser parfaitement, Hydorah est un nirvana à la chantilly.



Iji
Daniel Remar, 2008, il faut canoniser Daniel Remar.

Iji est le premier "gros jeu" réalisé par Daniel Remar. Sous des graphismes un peu moches mais cohérents, Iji cache le meilleur scénario de "chasse à l'alien" qu'il m'ait été donné de jouer.
Le jeu commence dans une base militaire souterraine, alors que des extraterrestres viennent de carboniser toute trace de vie à la surface de la terre, afin d'en prendre possession.
Toute la richesse d'Iji, c'est d'être jouable de plein de manières différentes. De la plus pacifiste à la plus violente. Chaque style de jeu influence le scénario, qui est principalement raconté au travers des notes, que laissent les aliens derrières eux. Iji est une merveille de subtilité, à jouer absolument.



Si avec ça vous ne gâchez pas magistralement vos prochaines vacances, je ne peux plus rien pour vous.

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5 commentaires:

Blogger Riggs et Murtaugh a dit...

Toi mon coco, t'arrêteras jamais de nous impressionner.

24 mars 2012 à 21:40  
Blogger Valentin Szejnman a dit...

Euh j'ai une question de Newbe est-ce que c'est possible de trouver un moyen de jouer à ces jeux quand a un mac?

25 mars 2012 à 12:13  
Blogger Robin a dit...

ça dépend du jeu. :-)
et surtout du développeur. Selon les moyens utilisés, il n'est pas toujours possible d'adapter les jeux pour mac.
Mais par exemple, Runman, Cave Story ou encore Desktop Dungeon proposent des version mac.

Pour les autres je suppose qu'il faut essayer. Assez souvent, les jeux ne demandent aucune installation, peut être cela marche il alors pareil quel que soit le système d'exploitation ?
Je ne suis pas très pointu sur la question.

Sinon "Lesbian spider queens of mars" se joue dans un navigateur internet, donc sur mac aussi ^_^.

25 mars 2012 à 22:05  
Blogger Valentin Szejnman a dit...

Cool! je vais enfin pouvoir jouer!

25 mars 2012 à 23:07  
Anonymous tartine a dit...

wouahou!!!

3 avril 2012 à 13:25  

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